Avant-première de Capharnaüm au Luxembourg

Le Cercle Libanais a eu le plaisir d’accueillir hier à Utopia, ses amis et membres pour une projection en avant-première de Capharnaüm. Une soirée organisée conjointement avec l’Eglise Catholique à Luxembourg.

 

 

 

 

 

La maltraitance des enfants n’était pas le seul thème de ce film extraordinaire qui a marqué les spectateurs. A l’issue du film, les commentaires fusaient de partout. « Que peut-on faire pour améliorer la vie de ces enfants ? », « Comment stopper l’injustice à laquelle ils font face ? », « Comment peut-on traiter des êtres humains de telle façon ? ».

Cette enfance maltraitée, forcée à mendier sur les trottoirs et à l’arrêt des feux aux intersections routières. Des enfants livrés à la rue, des sans-papiers qui officiellement n’existent pas. Leurs parents peu soucieux de leur bien-être ou alors sont-ils juste dans l’incapacité de s’en occuper. Il y a aussi ces travailleurs immigrés exploités qui n’ont ni droits, ni recours légal contre les abus et sévices que leur font subir certains employeurs.

Enfants, Immigrés, enfants d’immigrés, une société de l’ombre que l’on dit invisible à moins que la dure réalité ne veuille bien être vue, que ce soit par l’automobiliste qui aux feux rouges remonte sa vitre feignant ne pas voir, ne pas entendre la supplication de ces enfants, ou encore par le voisin qui ne veut pas se mouiller encore moins se brouiller pour le compte d’une immigrée, conscient de son impuissance face à l’ordre établi qui régit les droits de l’immigration et des employées dans les ménages.

C’est cet ordre établi justement que Nadine Labaki cherche à changer.  Son théâtre choisi, le Liban, pays lourdement chargé par l’afflux massif de près de 2 millions de refugiés des conflits voisins, une proportion égale à 50% de sa population résidente.  En braquant ses projecteurs sur le Liban, Madame Labaki affirme que le problème social est transposable à bien d’autres villes de par le monde évoquant en exemple les états frontaliers américains et l’immigration mexicaine.

Réalisatrice mais aussi lobbyiste, Nadine Labaki espère que Capharnaüm initiera une prise de conscience et une réforme sociale se traduisant par un projet de loi pour une véritable structure d’accueil pour les enfants maltraités.

Nous espérons vivement que Capharnaüm aura l’effet escompté par sa réalisatrice.  Nous souhaitons tout comme elle que la conscience collective oeuvrera à redonner une sacralité à l’enfance et une dignité à l’être humain quelle que soit sa condition.

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